L'achat d'un four reste un instant mémorable dans la vie du potier. Il ne tient qu'à nous de le remplir, d'en découvrir les surprises livrées lors du défournement. Et c'est aussi à ce moment là que l'on peut se permettre de fabriquer des pièces plus imposantes, trop encombrantes sinon dans un four commun où une vingtaine d'élèves déborde d'imagination pour le remplir.
Après l'achat de mon premier four (en fait livré par le père Noël), je me suis attaquée à l'interprétation d'un Moaï, célèbre statue de l'île de Pâques. Il mesure 53 cm de hauteur, et a été fabriqué en deux parties avec du grès de Saint-Amand en Puisaye. Il trône devant l'entrée de l'atelier, acceptant fièrement la patine du temps.
Soyez indulgent s'il vous plaît, ça a tout sauf la prétention d'être une oeuvre d'art, juste mes débuts dans le modelage à l'époque...
A quelques centimètres de lui, trois champignons ont poussé miraculeusement en grès ocre, un brut sans émaillage, les deux autres émaillés blanc, donnant au final un ton miel.